INESS

Mise en garde :

La méthode qui va être décrite ci-dessous n'est pas un traitement médical. INESS ne remplace pas un traitement médical prescrit par un médecin, mais peut être complémentaire dans l'accélération du processus de guérison.

D'où vient INESS :

INESS vient de l'EMDR, de l'EFT et de la vision du monde de Milton ERIKSON. C'est une technique holistique d'accompagnement de la douleur, des émotions, du stress et des rêves qui peut être utilisée sur soi et sur autrui.

Qu'est-ce que la méthode EMDR :

La thérapie EMDR est mise au point à la fin des années 1980 par une Américaine, Francine Shapiro, qui a découvert l'effet bénéfique des mouvements oculaires au cours d'une promenade dans un parc en 1987. Ainsi, elle utilise ce constat dans sa thèse doctorale en psychologie comportementale, puis elle publie sa première description de l'EMDR. Depuis, elle consacre sa carrière à la promotion et à la diffusion de cette thérapie.

En 1994, Francine Shapiro reçoit l'Award for Distinguished Scientific Achievement in Psychology. En 2002, elle se voit décerner le prix Sigmund-Freud par l'Association mondiale de psychothérapie et par la ville de Vienne.

Si la découverte de l'EMDR est très récente (1987), cette technique n'est pas sans lien avec des techniques plus anciennes de réadaptation visuelle utilisées pour leurs bénéfices comportementaux et cognitifs, comme l'optométrie cognitive américaine ou l'optométrie comportementale initiée par A.M. Skeffington à partir des années 1920. En France, une telle perspective a été initiée par le neuropédagogue Georges Quertant (1894-1964) au cours des années 1930 et 1940 avec une méthode originale de thérapie visuelle comportementale.

Principe de la méthode EMDR

La thérapie EMDR repose sur le constat que le simple fait de parler d'un traumatisme n'est pas suffisant. Une personne traumatisée ne souhaite d'ailleurs pas évoquer le cœur de la scène traumatique dans la crainte d'être sur-traumatisée. L'EMDR se fonde donc sur un protocole sécurisant accompagnant le patient dans son rappel du traumatisme. Ce rappel du trauma ne sollicite pas seulement le registre verbal mais tous les registres représentatifs : perceptions, cognitions, émotions, sensations corporelles.

Francine Shapiro a créé le concept TAI, pour traitement adaptatif de l'information, qui suppose que l'individu intègre ses expériences actuelles (les informations sensorielles et cognitives entre autres) à la somme de ses expériences passées. Le traumatisme correspond dans ce modèle à des informations que l'individu échoue à intégrer et donc en une mise en échec du système TAI. Les informations mal traitées (celles relatives au trauma) se présentent ainsi régulièrement et spontanément à la mémoire du patient dans leur état d'origine, aussi longtemps que ce traitement de l'information ne s'est pas effectué de manière acceptable et compatible avec le psychisme du patient.

Selon une hypothèse, en effectuant des associations libres, dans des séquences d'attention duelle, à partir de tous ces registres du noyau traumatique, des connexions mnésiques (mémoire implicite/explicite, procédurale/déclarative) et informationnelles peuvent s'établir et le patient peut dépasser l'événement traumatique. Selon une autre hypothèse, l'association libre est insuffisante et, de plus, ne se manifeste pas régulièrement au cours des traitements des traumatismes psychiques par l'EMDR. Pour arriver à mettre en place des connexions susceptibles de modifier la nature du noyau traumatique, il est utile d'adjoindre une stimulation sensorielle, comme par exemple les mouvements oculaires. Cette méthode permet donc au souvenir traumatique d'être réinséré et intégré dans le processus de synthèse de la mémoire épisodique avec le statut de souvenir révolu.

L'un des piliers de la thérapie (outre le rappel du traumatisme) est donc de faire réaliser par le patient des stimulations alternées des deux hémisphères cérébraux (dites stimulations bilatérales alternées, SBA) par exemple par le recours à des mouvements oculaires. Il a depuis été démontré que des SBA autres qu'oculaires pouvaient être employées, comme les stimuli tactiles ou sonores. En d'autres termes, le fait d'amener au cours de la séance d'EMDR le patient à conserver un état d'attention double — à la fois sur le souvenir traumatique (pareillement donc aux thérapies comportementales) et sur une SBA (visuelle, tactile, ou auditive) — a pour effet d'envoyer en direction des centres de la peur (notamment l'amygdale) des informations progressivement apaisantes. En effet, il a été prouvé que les mouvements oculaires s'accompagnent d'une activité cholinergique, c'est-à-dire de relâchement. Un lien s'établirait donc entre l'état de mal-être revécu par la personne centrée sur son souvenir et l'état de bien-être apporté par les mouvements oculaires dans un contexte sécurisant. Ce lien expliquerait le retraitement de l'information dysfonctionnelle propre aux traumatismes psychiques. Comme il existe une constante relation entre les cerveaux limbique et cognitif, une baisse de la tension émotionnelle génère une plus grande possibilité d'associer. Progressivement, la même représentation perturbante est reliée à un ensemble de pensées non génératrices d'émotions et le patient peut considérer autrement ce qui jadis était à l'origine de son trouble de stress post-traumatique (TSPD).

Pour recevoir un enseignement à la méthode EMDR ou pour la pratiquer en France il faut être médecin ou psychologue.

Qu'est-ce que la méthode INESS ?

La méthode INESS (intégration neuro-émotionnelle par stimuli sensoriels) que j'ai apprise a été conçue par un praticien en soins qui a été formé à l'EMDR au Canada. Sur les fondements de l'EMDR et des stimulations bilatérales alternées, la méthode INESS a ajouté aux stimuli oculaires, kinesthésiques et sonores, un quatrième canal sensoriel : l'olfaction par des huiles essentielles spécifiques à cet usage.

INESS intègre également dans ses protocoles des principes issus de la programmation neurolinguistique (PNL) principalement provenant de la vision du monde de Milton Erikson (hypnose et état de conscience modifiée) et des techniques provenant de l'EFT.

Les principes actifs de la méthode INESS sont les mêmes que ceux de l'EMDR.

Elle peut être appliquée sur des situations de stress, en lien ou non avec des situations traumatisantes. Sur les émotions et sur certaines douleurs. Même si cela n'a pas encore été prouvé, son utilisation agit sur les personnes affectées de fibromyalgie.

Elle pourra avoir une action radicale également sur les rêves qui reviennent régulièrement et qui réveillent le dormeur en état de stress. Ce type de rêve représente un échec du cerveau dans sa phase de nettoyage d'une situation. En effet le monde onirique du rêve permet au cerveau de traiter les informations en les métaphorisant afin de les traiter, les stocker ou les évacuer. Contrairement à « l'interprétation des rêves » selon les modèles Freudien ou Jungiens, INESS n'interprète pas car un des postulats de M. Erikson est que c'est la personne qui sait. Ce savoir est enfoui dans son inconscient, qui a mis des mesures de protection autour car le souvenir est douloureux.

Les principes Eriksoniens dans INESS

Le regard de Milton Erikson dans les accompagnements et les thérapies qu'il a réalisées pendant des années avec des résultats incontestables repose sur 11 principes. Le regard Ericksonien met en avant une façon de fonctionner dans la relation thérapeutique avec le client qui montre l'importance de faire confiance au système et au client.

1. Les personnes fonctionnent à partir de leurs cartes mentales et bob à partir de leur expérience sensorielle.
2. Les personnes font à tout moment le meilleur choix possible en fonction du contexte
3. Les explications, les concepts ou les métaphores utilisées pour décrire les faits concernant une personne, ne sont pas la personne
4. Tous les messages en provenance d'une personne (le ou la cliente) sont respectés : Il est essentiel de croire la personne.
5. Nous enseignons le choix, nous ne supprimons jamais le choix
6. Les ressources dont la personne a besoin se logent dans son histoire personnelle.
7. Il est important d'aller à la rencontre d'une personne dans son modèle du monde
8. La personne qui possède la plus grande flexibilité est celle qui contrôlera le système.
9. Une personne donne systématiquement une réponse (on ne peut pas ne pas donner de réponse)
10. Si c'est trop difficile, nous réduisons l'effort
11. Les résultats sont fixés au niveau de la psyché.

De mon parcours en PNL j'ai également appris que les émotions (états internes), les représentations (processus internes) et les comportements sont intimement liés. Ces trois composantes sont interagissantes tant au niveau conscient qu'inconscient.

Le constat émotivo-cognitivo-comportemental est que le changement qui s'inscrit dans la durée suppose de mettre en évidence les émotions en amont qui sont en lien avec le comportement à considérer et les représentations qui y sont associées. Les représentations sont fonctions des cartes mentales propres à l'individu en lien avec 3 mécanismes et 3 filtres d'intégration de l'information. Les effets de ces mécanismes et de ces filtres sont cumulatifs dans la représentation de la situation et du traitement de l'information reçue.

Changer un comportement suppose de pointer et modifier les émotions qui sont en lien avec le comportement et cela entraîne une remise en cause des représentations qui les alimentent. Représentations qui sont dans la plupart des cas, inadaptées à la réalité contextuelle du sujet.